novembre 2001 |
Orccha Je ralentis le ryhtme de mes déplacements. Une nuit au coeur de l'Inde des princes et des princesses. Une pause plus longue que je ne l'avais prévu avant le début du voyage, tout juste le temps de respirer, mais respirer quand même. Et tant pis pour Gwalior. Fort View Ghest House. Guère de vue, cher et pas très confortable, mais toute la ville semble complète. Un jeune couple de français avec lesquels j'ai partagé le ricshaw depuis la gare de Jhansi loge au même endroit. Probablement l'étape la plus singulière de mon séjour. Nous étions cinq en arrivant. Les autres avaient réservé au château.
Le village s'étend le long d'un route qui se termine à la nécropole des anciens
rajahs. L'hôtel est à l'entrée de la ville. La traverser ne prend que quelques
minutes. Avant la nécropole, une sorte de village vacances ceint de hauts
murs. Au milieu du village, à gauche en venant de Jhansi, le château, à la
fois musée et hôtel, à droite un château plus ancien encore devenu temple
(voir le guide du routard pour les raisons. Le jour de mon arrivée, le festival se termine. La foule des cinquante milles pélerins, dont un grand nombre de sadhous aux toges oranges s'en va. Restent les touristes et les quelques trois milles résidents. Comme à Varanasi et Kajuraho, les touristes paraissent plus nombreux que les indiens. Mais ici il n'y a pas la ville agitée autour ni non plus de grands ensembles préfabriqués destinés aux seuls touristes. Nous sommes hors saison. Le soleil ne permet guère de promenades agréables la journée, les nuits sont trop chaudes. Même en ne restant que moins de vingt-quatre heures, tous les touristes se reconnaissent rapidement. Pas de grandes boutiques, peu de vendeurs ou de mendiants. Alentour, les Indiens travaillent à leurs boutiques ou aux champs. Je visite rapidement le temple, parcours les allées du château.
Comme le soir tombe j'en profite pour faire le tour de l'enceinte en ruine.
Le paysage est plus proche que n'importe où ailleurs d'une campagne européenne,
tout juste un peu plus déséché. Je remonte la route jusqu'à une éminence
isolée. Saute le mur d'enceinte du mausolée (trop tard pour les visites). Au restaurant, je commence à parler en anglais avec un couple. A
ma surprise ils basculent rapidement la conversation en français. Je suis
un peu vexé, car si je sais que mon accent lorsque je parle anglais est (était
- il ne s'est guère ammélioré depuis) assez typé, j'avais trouvé le leur
parfait. Ils sont écossais. Partis pour une année de voyage en Asie, trois
mois en Inde. Elle nommée en Australie après avoir été assistante de direction
au Carlton, lui ayant décidé presque au dernier instant de la suivre. Ma
pauvre petite histoire. Je croise aussi Bénédicte, étudiante en histoire. Sujet de la discussion
: son âge. Les gens lui donnent vingt-deux ans, elle en a vingt-huit. J'avais
moi aussi quelque difficultés à convaincre les gens de mes vingt-deux ans
... Un taxi se présente, je pars un peu en coup de vent sans dire au revoir
aux deux Français de l'hôtel. Erreur. |