mai 2000 - juin 2004 | Nouvelles d'Inde Samedi 20. Passage gastronomique peu inspiré. Parfois j'ai l'impression de trop imiter les guides de voyage. Hello La pluie s'est arrêtée comme elle est venue, sans prévenir. Il semblerait que c'est été de sa part un effort exceptionnel: on n'avait pas vu de jour aussi pluvieux en mai depuis 1949. Le ville revient a la normale: la température recommence a monter, les gens réinvestissent les trottoirs. Sinon rien de bien nouveau. Je vais donc en profiter pour parler un peu de la cuisine et des restaurants indiens. Comme je mange au restaurant midi et soir, tous les jours, certains pourraient croire que je commence a avoir une bonne expérience de ce qui se fait. Et bien non, j'en découvre un peu a chaque fois et je suis encore au stade ou je commande les plats au hasard sur la carte. Je connais à peu près Pav Bhaji (mais pas l'orthographe) qui est un plat de légumes hachés avec une dominante de tomates et deux petits pains, le classique du repas sur le pouce ici. J'ai même pu déterminer que Pav désignait les petits pains (pas mal, non ?). Inévitables aussi les rotis (ou chapatis, les termes ont l'air plus ou moins équivalents), intermédiaire entre les crêpes (pour la forme) et le pain (pour la pâte) qui accompagnent la plupart des plats. Pour les restaurants indiens, le choix étant entre veg. (végétarien, les Indiens usant et abusant des abréviations) et non veg. J'essaie d'alterner entre déjeuner et dîner (forcement la viande est un peu plus chère). Sinon on trouve des Mac Donald, Domino Pizza et quelques restaurants chinois et autres, mais les prix sont assez dissuasifs (tout étant relatif, disons que la repas le plus basique y coûte cent roupies). Un plat typique: le "lunch" (veg.), 25 Rs en moyenne. Trois roti, plus un cousin du roti croustillant et pimenté (j'ai oublie le nom), sept petites coupes contenant: deux préparations de légumes hachés (à manger avec les rotis), deux sauces légères (pour le riz ou a boire à la cuillère ), une sauce épicée (pour donner un peu de goût au tout), une sauce sucrée (pour faire passer la précédente), un yaourt (pour la digestion). Plus les inévitables oignons crus et le quartier de citron en amuse-gueules. Quand les rotis sont finis, le serveur revient et sert un bol de riz pour finir le reste des sauces. C'est assez bon et comme on sauce soi-même, pas trop épicé. Nourrissant en plus, et un des plats les moins chers. Actuellement, je m'en sors pour cent roupies par jour (à peu près vingt franc en comptant les extras). Jusqu'ici je restais au centre le soir pour le repas, mais en fait près de chez moi il y a un carrefour avec une dizaine de restaurants assez bien. C'est toujours un peu la lutte pour me faire comprendre des serveurs, mais j'ai déjà moins de difficultés qu'au début avec les épices (je commence même à trouver les plats fades sans ...), et j'ai bon espoir de commencer à tout connaître avant la fin du séjour (quoique d'un repas à l'autre, je ne sais plus ce que j'avais commandé, mais à force de me tromper je commence à retenir). Le nourriture française me manque un peu (pas encore au point de me ruiner au restaurant français quand même), mais je crois que je ne m'en sors pas si mal. Bon appétit François / Flott |