janvier 2000 - juin 2004 |
Mon 1er fut un cauchemar, mon 2nd un rêve sombre, mon 3ème une réalité amère Envoyé le 23 janvier. Trois objectifs: retracer les éléments "fiables" de la campagne, faire comprendre aux autres la facon dont je joue mon personnage, résumer la quatrième partie (qui pour moi s'est déroulée un peu à l'écart des autres). Ce texte est un bilan de la campagne telle qu'elle se présente aujourd'hui, principalement centré sur mon propre personnage. Il reprend quelques éléments de façon un peu plus formelle que ce qui a pu être fait et s'attarde sur « ma » psychologie au cours de cette histoire. Ceux qui ne sont pas intéressés peuvent arrêter là leur lecture. Pour les autres, je vous conseille de relire les résumés déjà diffusés sur la mailing list, ou tout au moins de les garder en mémoire. Campagne : les brumes du paradis perdu Les parties se déroulent avec des élèves et dans les bâtiments de l'École des Mines de Nantes. Partie 1 - 6 Novembre 1999 Résumé : «
Journal »
, François j'ai rajouté les liens pour faciliter la
lecture
PNJ (par ordre d'apparition): Rappel des faits : Le groupe arrive le 30 au soir dans le village de Nonameland et sont logés chez Garry. Pierre Crenn tombe malade et ne pourra les accompagner le lendemain jusqu'au château, situé à quinze kilomètres du village. La voiture de Garry, qui les accompagne, tombe en panne à sept kilomètres de son but et les six élèves poursuivent à pied. Sur la suite, les avis divergent. [cf. « Journal » ] Le jeudi 2 au matin, on retrouvera les six plus Destiny errant sur la lande. Tous les autres occupants du château sont morts ou portés disparu, et ce dernier est totalement brûlé. Aucun des onze chevaux ni des quatre Doberman n'est retrouvé vivant. Edward Kingston, treize ans, parti étudier en Allemagne au moment des faits, est désormais l'unique héritier du domaine. Attitude de mon personnage durant la partie : Après la partie : Partie 2 - 5 janvier 2000 Résumé : en cours de rédaction jamais rédigé En quelques mots : guide par Necrom, apparu au milieu de la nuit, Arkham passe une serie d'epreuves et recupere la Larme du Soleil. Partie 3 - 14 janvier 2000 Résumé : «
Les brumes du paradis perdu - II »
, Nova PNJ (par ordre d'apparition): Rappel des faits : Sur la suite, les avis divergent. [cf. « Les brumes du paradis perdu - II » ] On retrouve Arkham, Croco et Flott en Bretagne, à Paimpont. Ils sont amenés et interrogés à l'hôpital de Rennes, puisque Croco et Flott sont grièvement blessés. Attitude de mon personnage durant la partie : Après la partie : En particulier, la façon dont la fée-papillon m'a séduite me conduit à une hypothèse à laquelle je peux enfin me raccrocher : j'ai été drogué. Il ne me reste plus alors qu'à rassembler les pièces du puzzle qui se dessine devant moi. D'abord un coupable, évident : Arkham. Le seul à ne pas être blessé, celui dont l'attitude m'avais déjà parue si étrange en Écosse, dont les témoignages laissaient tant de zones dans l'ombre. Évidemment aussi celui qui cherchait le plus à nous faire croire à une version surnaturelle des faits, avec la disparition de sa soeur puis son curieux récit sur son séjour à Annonay, avec aussi cette curieuse « larme du soleil » qu'il portait au cou. Ensuite les faits s'assemblaient seuls : nous avions déjà été drogués chez les Kingston (sans que j'ose pour autant accuser Arkham d'y avoir commis d'autres exactions) puis drogués à nouveau avant qu'Arkham nous emmène, pour une raison que je ne saisissais pas encore, en forêt de Paimpont. Tout se tenait, s'enchaînait d'une façon presque mathématique. Il ne me restait plus qu'à comprendre le rôle de Piou-Piou (victime ou complice) et à déposer auprès de la police une plainte qui même si elle n'était pas suivie d'effets immédiats pourrait au moins empêcher Arkham de me faire disparaître trop aisément. (cf. « Plainte », François). Partie 4 - 20 janvier 2000 Résumé : «
Ils sont pas humains !! »
, Hubert Rappel des faits : Tiwan, Arkham et Piou l'iguane sont à la maison des élèves de l'EMN. Arrive un groupe de cinq loubards armés mis en déroute par nos héros. Deux parviennent à s'enfuir et emportent avec eux la larme d'Arkham. Suivent quelques actions au CHU, à l'École puis de nouveau à Paimpont. Référez vous au résumé pour les détails. Attitude de mon personnage durant la partie : Je le suis certainement, car voilà que resurgis dans la chambre de l'hôpital où je suis venu voir Astérix la fée-papillon. Je m'échappe dans les couloirs et là les gens m'apparaissent avec des auréoles de couleur. Bleues, roses, vertes, noires, argentées. Qu'il est étrange d'être fou et en même temps pleinement conscient de l'être. Je m'en vais voir l'unique psychologue présent à cette heure : il ressemble trait pour trait à un Darth Maul aux cheveux blancs, je dois être gravement atteint. Je raconte mon cas, je m'emporte face à son imbécillité et sur ce arrive Croco qui pousse le psychologue au suicide. Que j'étais naïf ! A-t-on jamais vu un fou revenir si aisément des contrées étranges où il s'est égaré ? Le monde était définitivement contre moi, et en pensant cela je songeai combien le simple fait d'avoir cette idée révélait ma folie. Dans une tentative désespérée pour retourner à la normalité, je voulus m'éloigner de mes amis, les seuls sans doute à qui j'aurais pu parler de mes tourments, mais surtout ceux par qui tout semblait être arrivé. Je rentrai donc chez moi, à trois kilomètres du CHU, sans prévenir personne. Trop facile, toujours et encore trop facile, la folie allait de nouveau me rattraper. Je me couchai tôt et fut réveillé par des coups à ma fenêtre. Je tire le rideau, déjà inquiet. Un gobelin ! Je suis terrorisé. Ce n'est plus un rêve, je suis chez moi, à l'abris et il viennent quand même, ils me poursuivent. Je sors, ferme à clef ma porte et me précipite dans l'escalier. Premier étage, je cherche refuge dans la chambre de mes parents, je m'adosse contre leur porte pour empêcher toute entrée et je crie. Il est vingt heures, pourquoi sont ils couchés ? Et pourquoi ne se réveillent-ils pas ? Des bruits dans l'escalier. Mes poursuivants descendent. Imaginaires ou non, il n'est plus question pour moi que de prendre la fuite. Ils cherchent à démolir la porte. Je sens dans mon dos les coups, et je ne cesse de crier. Pourquoi est-ce que tout cela ne finit pas ? Que dois-je faire pour m'en sortir ? La porte tombe. L'elfe est là. Évidemment, qui aurai-je pu attendre d'autre ? Je souris du scénario que me sert mon esprit malade. Vivement, je passe derrière lui, dévale jusqu'au rez-de-chaussée et sors dans la rue. Je suis en pyjama, dans ma rue, poursuivis par un elfe. Et je n'ai pas envie de rire du tout. J'arrête une voiture, qui repart, puis une seconde dans laquelle j'arrive à prendre place. Le chauffeur tergiverse et semble s'amuser de la situation. L'elfe est derrière nous, le chauffeur roule lentement, continuant à négocier son prix tout en tenant l'elfe à distance. Il ne semble pas conscient des gobelins qui nous suivent, et avant que nous partions l'un d'eux s'accroche à la voiture. Enfin au commissariat. Il semble que je n'aie encore rien compris. Je n'ai aucune aide à attendre dans ce genre d'endroit. Ils acceptent de m'héberger. En fait ils me mettent dans une cellule, et m'abandonnent sans surveillance. Je suis épuisé, détruit. Je sais que l'elfe va revenir. Et le voilà à la fenêtre. Il chantonne et les barreaux tombent. Deux gobelins entrent dans la cellule. De nouveau je m'effondre. Je ne veux plus lutter, je veux que tout finisse, et vite. Je me recroqueville dans un coin, mais je ne peux me retenir de crier. Je hurle même, mais personne ne vient. Personne qu'une petite lueur bleue, et je commence à suffisamment comprendre la nature de mon délire pour savoir de qui il s'agit. Je donne un coup dans cette direction et attends quelques instants. J'ouvre les yeux. Gagné. Ma petite fée est là, évanouie. Les gobelins ont disparu. Je veux m'éloigner. Fuir encore une fois. Par la fenêtre désormais sans barreau je gagne la rue. Je suis vraiment éprouvé : d'après ce que je peux voir, le sol refuse de s'approcher à moins de cinq centimètres de mes pieds. Je continue cependant à marcher, flottant tranquillement au-dessus du trottoir. Un clochard me remarque, et me prend pour Jésus. Regardant sous moi, je réalise qu'effectivement je suis rendu au milieu de l'Erdre, marchant sur l'eau. J'échappe au clochard, avec au moins un point positif : maintenant je sais où je suis. Près d'ici logent de nombreux élèves de l'École. Je sonne chez l'un d'eux dont je sais qu'il me posera le moins de questions. Me voir léviter dans sa chambre n'est cependant pas pour le rassurer, et il téléphone à Tiwan. Celui-ci vient me chercher, apportant également des vêtements (parce que les pyjamas c'est pas top). Nous voici donc tous les cinq réunis, enfin, dans la chambre de Tiwan. Je me recroqueville dans un coin, cherchant à éviter les autres. Je sais que la nuit va être longue, j'ai besoin d'eux mais je les tiens pour responsable. Un bruit à la porte. Croco ouvre : trois gobelins, et revoici l'elfe à la fenêtre. La vitre explose, mais dans ma position je suis épargné. Nouvelle intervention de ma fée (on s'habitue à tout semble-t-il, et c'est d'autant plus aisé qu'on est fou). L'elfe bat un instant en retraite puis sort un arc et fait mouche sur la fée. Tous attaquent alors l'elfe, lui courent après dans sa fuite. Moi, je recueille cette fée. Plutôt une sirène en fait : je sais le danger qu'elle représente mais je ne peux qu'être attiré par elle. Elle s'éveille, et commence une scène de ménage. Je ne sais quoi répondre tant je suis fâché de la façon dont elle m'a manipulé et en même temps reconnaissant de son aide. Le danger semble écarté pour l'instant. Je m'allonge à son coté, épuisé, et m'endors. Après la partie : PS : pour ceux qui n'ont pas compris, le subject du mail se réferre aux trois parties que j'ai jouées, le tout étant la campagne. |